Le 11 juin 2025 à 17h00 – Le Télégramme
Le Ergué Quimper Handball a terminé l’année de façon magistrale. Avec quatre équipes qui passent à l’échelon supérieur, le club voit ses ambitions grandir et son besoin de créneaux d’entraînement avec. Mais son développement se heurte à un manque d’infrastructures.

« Quatre montées simultanées, peu de clubs vivent ça. C’est historique », lâche Nolwenn Kerrinckx, présidente du Ergué Quimper Handball. Le club termine la saison de façon exceptionnelle. Pas moins de quatre équipes ont validé leur accession à l’étage supérieur la saison prochaine.
L’équipe 1 s’est classée à la deuxième place du championnat en excellence régionale, et se qualifie donc en Prénationale (sixième division) ; l’équipe 2 monte en honneur région, l’équipe 3, elle, accède à la division 1 départementale et les U15 gars à la Prénationale, un niveau jamais atteint pour une équipe de jeunes.
Que de chemin parcouru pour ce club né de la fusion des deux clubs de Quimper et de celui d’Ergué-Gabéric en 2018.
« Toutes les salles sont pleines ! »
Mais qui dit montées, dit plus de déplacements sur des distances plus grandes et surtout plus d’entraînements. « On recherche des créneaux sur Quimper, mais toutes les salles sont pleines ! », souffle Damien Belhumeur, éducateur sportif au club. Le Ergué Quimper Handball a accès à plusieurs salles pour ses entraînements, matchs et tournois.
La principale étant la salle Eric-Tabarly, à Croas-Spern, à Ergué-Gabéric. « Cette salle est très sollicitée par d’autres clubs, il serait donc compliqué d’obtenir des créneaux supplémentaires », souligne l’éducateur. La seconde, surtout utilisée pour les entraînements, est le gymnase Max-Jacob, à Penhars. Sauf qu’« elle n’est pas aux normes, elle est trop petite et très vétuste. Cela la rend même dangereuse à cause de l’état du parquet ». Il y a aussi la Halle des sports de Penhars, qui peut être utilisée pour les initiations et entraînements pendant les vacances scolaires, mais d’autres utilisateurs de cette salle se sont plaints de résidus de colle retrouvés sur le sol. Les handballeurs utilisent en effet de la colle afin d’améliorer le grip du ballon. L’accès à cette salle leur est donc limité.
« Je n’ai pas de solution miracle »
« Jai peur que l’on ait atteint un plafond de verre au niveau des structures et que ce manque de créneaux soit un frein au développement du club », se désole Damien Belhumeur.
« Il y a une belle dynamique au sein de ce club. Ils sont moteurs dans différents dispositifs comme le sport inclusif et les résultats sont là, en terme sportif comme en nombre de licenciés ! Mais je n’ai pas de solution miracle », se désole Christelle Quéré. L’adjointe en charge des sports confirme que la Halle des sports de Penhars n’est pas adaptée à la pratique de handball, essentiellement à cause de l’utilisation de colle. Concernant la vétusté du gymnase Max-Jacob, l’élue n’a hélas pas la main, car il relève de la compétence du Département.
Quant à la future salle annexe adossée à la grande événementielle de Quimper, elle sera accessible en dehors des créneaux réservés aux Béliers, mais affichera un coût de location supérieure aux moyens d’un club non professionnel. « Pour l’instant on ne peut pas pousser les murs, mais on travaille sur l’avenir », conclut-elle.